C’est un engagement qui a été réaffirmé par François Hollande lors de la clôture du 99ème Congrès des Maires : à l’horizon 2022, l’intégralité du territoire métropolitain doit être couverte par le très haut débit. La première étape consiste à raccorder la moitié de la population d’ici 2017. Mais les opérateurs télécoms ont pris du retard dans certaines régions.
D’après une information des Echos, la couverture totale de l’Hexagone en très haut débit se chiffrerait à 20 milliards d’euros, financés par des fonds publics et privés. A la fin du premier trimestre 2016, on estime à environ 47% le nombre de locaux, logements, entreprises ou administrations desservis par une connexion très haut débit, ce qui laisse penser au gouvernement que l’objectif de couverture de la moitié de la population d’ici l’année prochaine devrait être tenu, peut-être même dès la fin 2016.
Mais le quotidien économique souligne que les opérateurs télécoms ne s’attellent pas tous à la même vitesse à ce vaste chantier d’infrastructures numériques. En effet, plusieurs élus locaux ont estimé que les zones moyennement et faiblement peuplées n’étaient pas raccordées assez rapidement, soupçonnant les opérateurs de ne pas beaucoup investir dans des régions jugées peu rentables. De leur côté, des entreprises comme Orange et SFR affirment que l’extension du réseau très haut débit s’avère onéreux, particulièrement dans un contexte de concurrence exacerbée entre opérateurs. Une situation qui ne risque pas de se calmer, puisque les rivaux d’Orange l’accusent déjà de profiter d’avantages issus de son statut d’opérateur historique, ce qui lui permettrait, selon eux, de disposer de nouveau d’une forme de monopole. Le régulateur des télécoms, saisi, ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.