L’étude "Sustainable Cities Water Index" atteste que la plupart des villes dans le monde doivent optimiser et prioriser leurs investissements liés à la gestion de l’eau pour contrer les phénomènes météorologiques extrêmes et éviter les pénuries d’eau. Un classement des 50 meilleures villes-élèves a été établi par Arcadis en partenariat avec le cabinet anglais CEBR selon 3 critères : la résilience, l’efficacité et la qualité.
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Les villes britanniques se distinguent quant à elle par leur efficacité dans la gestion de l’eau. Londres, Manchester et Birmingham arrivent après leurs homologues européennes en raison des faibles niveaux de réutilisation des eaux usées et de l’absence de déploiement de compteurs d’eau. Berlin, pour sa part, est la plus cohérente sur tous les critères. Elle est également la plus résiliente au monde pour sa faible vulnérabilité aux catastrophes naturelles.
Classée à la 12è place, Paris ne fait pas partie du top 10. Elle arrive 5è pour la qualité de l’eau, mais 15è pour la résilience et 20è pour l’efficacité. "Pour Paris, ce classement s’explique par les progrès que la capitale française doit encore réaliser pour mieux se confronter aux éventuelles inondations. La ville doit notamment se préparer à la Grande Crue de la Seine qui devrait se reproduire d’ici quelques années. Elle est également confrontée à des enjeux en matière de gestion des fuites et de traitement de son eau", explique Guylain Anguil, ingénieur hydraulique chez Arcadis.
En fin de classement, on retrouve les villes de Doha, Djeddah, Mexico, Rio de Janeiro, Johannesbourg, Nairobi, Jakarta, Manille, Bombay et New Delhi qui se placent respectivement à la 49è et 50è place grâce au boom économique observé en Inde. Aucune ville américaine n’apparaît dans le top 10 mais les grandes villes de la côte est (New York et Washington DC) réalisent de meilleurs résultats que leurs homologues de la côte ouest. Les villes californiennes sont les moins bien classées en raison de leurs difficultés à réagir aux grandes sécheresses.
En Asie Pacifique, Tokyo se place en meilleure position en termes d’efficacité pour la gestion de l’eau malgré l’absence de réutilisation des eaux usées, eaux de réserve et espaces verts. Singapour fait pour sa part de gros efforts pour gérer au mieux son eau et trouver un équilibre entre ses réserves et ses risques d’inondations. Les villes d’Amerique Latine obtiennent quant à elles de faibles notations. En cause : leur vulnérabilité aux inondations et aux sécheresses. Buenos Aires détient d’ailleurs la plus mauvaise note relative aux compteurs de consommation d’eau.
Au Moyen-Orient, les villes de Djeddah et Riyad sont récompensées pour la réutilisation d’une quantité exceptionnelle de leurs eaux usées. Elles arrivent à égalité avec Los Angeles.