48 heures après la présentation mondiale de l’Hydradig devant la presse internationale, Philippe Girard, directeur général de JCB France, revient sur la nouvelle pelle sur pneus compacte. L’occasion également d’en savoir plus sur le potentiel de la machine sur le marché.
 
Que représente pour vous l’Hydradig ?
 
L’Hydradig constitue une révolution dans l’industrie de la construction. Ses principaux atouts réunissent la stabilité, la maniabilité, la compacité et une bonne facilité de maintenance. Il s’agit d’une petite pelle urbaine qui autorise le travail sur les chantiers de manière très performante.
 
Pour quels types de chantiers cette machine a-t-elle été conçue ?
 
Tout d’abord, elle est dédiée à travailler dans les zones urbaines. Il s’agit d’un matériel particulièrement compact, très maniable et agile (il roule à 40 km/h), et qui bénéficie d’une très bonne visibilité. C’est également un véritable porte-outils. Sans oublier qu’il ne mobilise pas plus d’une seule voie !
 
Avec l’Hydradig, quelles sont vos ambitions sur le marché ?
 
Elles sont très importantes. Aujourd’hui, nous pouvons nous baser sur le marché de la pelle à pneus de 10-11 tonnes qui est de l’ordre de 300 machines en France. Je pense que nous sommes au tout début de ce que nous sommes capables de faire, notamment avec l’Hydradig. C’est d’ailleurs en l’utilisant que nous allons faire grandir le marché. Je parlais de révolution à l’instant, et effectivement, lorsque nous avons inventé le télescopique en 1977, personne ne s’imaginait alors ce que l’on pourrait faire avec. 30 ans plus tard, il s’en vend environ 6 000 rien que dans l’Hexagone. Il en est de même pour la chargeuse-pelleteuse. Le potentiel est donc devant nous.
 
Peut-on parler d’une nouvelle stratégie pour JCB ?
 
Ce qui est sûr, c’est que JCB se positionne notamment dans les zones urbaines. Si nous regardons l’économie française, il n’y a plus de grands chantiers d’autoroutes ou de LGV. En revanche, l’urbanisation a le vent en poupe. Dans toutes les grandes métropoles, nous sommes en train de déconstruire, par exemple des grandes tours, pour réaliser des espaces urbains plus agréables à vivre. Le Grand Paris s’inscrit parfaitement dans cette logique. Nous avons les matériels pour travailler dans ce type d’environnements : des machines compactes, maniables, qui respectent l’environnement et les normes anti-pollution avec le moteur JCB Ecomax. Elles sont aussi en phase par rapport aux normes concernant les nuisances sonores. J’espère ainsi que nous verrons beaucoup de machines JCB sur les chantiers du Grand Paris. Nous organisons d’ailleurs déjà notre distribution pour pouvoir le servir, tout comme le Grand Lyon, le Grand Lille, le Grand Nantes, le Grand Rennes, le Grand Bordeaux… Sur le marché français, nous faisons environ 15 % de parts de marché. Nous avons le potentiel pour monter à 20 % dans les années à venir. C’est clairement notre objectif.