Plusieurs spécialistes mettent en cause l’urbanisation dense et toujours croissante en Alpes-Maritimes après les violentes intempéries qui se sont abattues sur la Côte d’Azur.
Les samedi 3 et dimanche 4 octobre derniers ont vu s’abattre sur les Alpes Maritimes des pluies diluviennes à l’origine de la mort de 16 personnes et de la disparition de 5 personnes. Les dégats matériels sont énormes et les médias parlent déjà d’une "catastrophe économique". En marge de ce bilan désastreux, la nécessité de revenir aux origines de cette catastrophe naturelle favorisée selon les météorologues par l’urbanisation dense de cette partie de la France.
En subtance, l’aménagement urbain de la Côte d’Azur ne serait pas du tout adapté à une montée brutale des eaux. Dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, Frédéric Decker, météorologue à MeteoNews explique que la densité des zones urbaines est "un facteur aggravant", la pluie ne pénétrant pas le sol mais ruisselant sur le bitume. Dans le quotidien La Croix, Guillaume Séchet, fondateur des sites Météo Villes, estime qu’"il y a fort à parier que le même orage à Monaco aurait fait moins de dégâts car leur réseau (d’assainissement) est plus performant".
Sur Europe 1, Magali Reghezza-Zit, géographe spécialiste de l’environnement et des villes a jugé que "ces inondations sont les conséquences directes de l’urbanisation du littoral français. A un moment, les canalisations ne sont plus capables d’absorber le trop-plein d’eau et ça déborde".