Le nouveau règlement européen du 14 décembre 2016, qui entrera en vigueur le 24 décembre 2017, impose l’ouverture à la concurrence du marché des TER. L’Association française du rail (AFRA) s’est fixé pour objectif de préparer les conditions de l’ouverture à la concurrence sur le réseau francilien, alliant TER, Grand Paris Express et Transilien.
 
L’enjeu est d’autant plus important qu’il impacte le quotidien des habitants de l’Île-de-France et concerne 1 200 millions de voyageurs en Transilien. Un chiffre en constante progression depuis 3 ans (+23% pour les Transilien). Au-delà de cet accroissement de trafic voyageur, on constate une augmentation significative des compensations consacrées au transport RATP et SNCF dans la région (19,8 milliards d’euros entre 2007 et 2015 pour la RATP et 6,3 milliards d’euros pour SNCF).
 
Pour autant, la qualité de service ne suit pas avec seulement 91,4% de ponctualité pour les trains Paris-Île-de-France, plaçant la France en avant dernière place du classement européen. Le sachant, l’AFRA estime que l’ouverture régulée à la concurrence est seule capable d’apporter une meilleure qualité de service rendu aux voyageurs. En conséquence, elle réclame une ouverture régulée et concertée en Île-de-France comme pour toutes les autres régions françaises.
 
L’Association, qui s’inquiète de voir le sujet ferroviaire absent des débats pour l’élection présidentielle, a sollicité les principaux candidats à l’élection présidentielle pour leur exposer sa vision d’une ouverture à la concurrence équilibrée des TER et leur demander de prendre position sur les points permettant de garantir la bonne mise en œuvre du règlement européen.