L’année 2016 n’a en effet pas été de tout repos pour SNCF avec au menu : grèves au 1er semestre, explosion de la concurrence des autocars et du covoiturage et surtout, baisse de la fréquentation des touristes étrangers échaudés par les attentats. Dans ce contexte, la direction de SNCF a décidé d’adopter "un budget d’urgence", rapporte le quotidien Les Echos, pour compenser le manque à gagner évalué à un peu plus d’un milliard d’euros.
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Cette diète intervient dans un contexte où le groupe ne peut plus compter sur le TGV pour générer de la richesse. La rentabilité ne cesse de fléchir malgré la hausse du nombre de passagers domestiques. La situation est encore aggravée par la baisse du trafic des Thalys et des Eurostar impactés par les attentats du 13 novembre et les dépenses liées au solde des livraisons de nouvelles rames Siemens pour Eurostar et Alstom pour la LGV SEA.
"Au total, la marge opérationnelle de Voyages SNCF (l’activité TGV) devrait régresser à 8,2 % cette année, contre 11,7 % en 2015", observe ainsi Les Echos. Un chiffre qui pourrait remonter à 8,9% en 2017 grâce au redressement des comptes de Thalys et d’Eurostar. Néanmoins, le montant des péages à verser au concessionnaire Lisea pour la LGV SEA devrait affecter la marge opérationnelle sur le second semestre 2017 à hauteur de 100 M€, ajoute le quotidien.