Manuel Valls et Hervé Morin ont donc acté une première : une région va devenir autorité organisatrice des TET en lieu et place de l’Etat. C’est à partir de 2020 que le changement sera effectif pour les 5 lignes nationales concernées, à savoir Paris-Caen-Cherbourg/Trouville-Deauville ; Paris-Rouen-Le Havre ; Paris-Granville ; Paris-Evreux-Serquigny ; Caen-Le Mans-Tours. Hervé Morin, président UDI de la nouvelle région Normandie (regroupant désormais la Basse et la Haute), avait axé une partie de sa campagne sur le thème de la redynamisation du transport ferroviaire sur son territoire. L’accord de principe avait déjà été acté il y a 3 mois, il ne restait plus qu’à organiser le cadre administratif et juridique de la décision.
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Avec cette décision, la région Normandie veut prendre le contrôle des trains nationaux la traversant dans l’optique d’améliorer la qualité du service ferroviaire et d’augmenter le nombre de voyageurs transportés. Mais cette reprise en mains s’explique aussi par une volonté de la région de ramener l’exploitation financière des lignes normandes à l’équilibre en assurant elle-même la gestion du réseau ferré, et ainsi s’attaquer à l’épineux dossier des déficits budgétaires que peuvent connaître les trains Intercités dans certaines régions.