Un premier convoi de marchandises, transportant 40 semi-remorques sur 20 wagons, a donc effectué le trajet Calais-Le Boulou fin mars, inaugurant ainsi la plus grande autoroute ferroviaire d’Europe, d’après une information de La Tribune. Les spécialistes du dossier affirment que cette ligne de fret est bien plus rapide et bien moins coûteuse pour les entreprises de logistique que d’emprunter le tracé routier, avançant une réduction du coût de l’opération de 10 à 15%. Sur le plan environnemental, la ligne Calais-Le Boulou présenterait aussi l’avantage de diminuer les émissions de CO2 de l’ordre de 50 000 t chaque année. Dans le cadre de la mise en service de ce tracé, un investissement de 7 millions d’euros a été réalisé pour créer un nouveau terminal dans le port de Calais. Du côté de Perpignan, seul un atelier de maintenance a été bâti.
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Dans tous les cas, la ligne Calais-Le Boulou dégorgera le trafic routier entre le Nord et le Sud de la France à hauteur de 10%, sachant qu’entre 300 000 et 350 000 poids lourds empruntent cet itinéraire chaque année. L’autre intérêt de cette autoroute ferroviaire sera de garantir une connexion entre le Royaume-Uni, avec les poids lourds britanniques débarquant à Calais, et le Sud de l’Europe, accessible depuis Perpignan. Selon La Tribune, une quatrième ligne de fret serait même à l’étude, pour relier cette fois Le Boulou à Barcelone, en Espagne. Le projet n’en est encore qu’au stade d’étude, mais des premiers tests concluants ont déjà été effectués.