Alors que les grands projets ferroviaires se feront de plus en plus rares dans les années à venir, SNCF Réseau espère conserver des capacités d’investissement suffisantes, pour soutenir sa campagne de régénération et de modernisation du réseau ferré national.
Le gestionnaire du réseau se projette dès maintenant sur la période 2017 à 2023, durant laquelle il faudra financer l’accélération des travaux de rajeunissement du RFN*. Pour rationaliser cette immense charge de travail à venir, il se concentre actuellement sur l’industrialisation de ses chantiers et la massification des interventions sur un même laps de temps. Menée avec le soutien d’entreprises privées élevées au statut de partenaires, cette stratégie vise simultanément une amélioration des rendements, une meilleure maîtrise des coûts et une limitation de l’impact sur les circulations.
Aussi forte soit l’exigence qu’il s’impose, SNCF Réseau devra disposer de moyens financiers importants pour mener à bien cette mission. "Il est tout à fait normal que le budget décroisse avec la fin des grands projets, néanmoins il doit se maintenir à un niveau permettant la régénération et la modernisation du réseau dans les meilleures conditions", analyse le président de SNCF Réseau, Jacques Rapoport. Bien conscient que le budget alloué relèvera d’une décision des pouvoirs publics, le dirigeant n’entend pas se risquer à avancer une somme. Tout au plus concède-t-il que "les enveloppes consacrées par certains voisins peuvent donner une idée de l’investissement nécessaire".
Pour mémoire, l’Allemagne a investi 4,4 milliards d’euros en 2013 dans le renouvellement de son réseau ferré.