Initié en 2011, le projet Sustrail visait à concevoir un système innovant "véhicule fret-voie" pour accroître les tonnages de marchandises transportés sur les réseaux ferrés. Après quatre années d’études, l’heure était aux conclusions, le 21 mai dernier.
+40 % (en tonne-kilomètres) d’ici 2030 et le report de 30 % du fret routier vers le rail ou la voie navigable à la même échéance, tel est le défi qui a été lancé aux membres du consortium Sustrail. Pour atteindre cet objectif, charge leur incombait d’imaginer un train fret qui résolve les problèmes liés à l’interaction du matériel roulant avec la voie.
Aujourd’hui, il semblerait bien que cette difficile équation soit en passe d’être résolue avec la mise au point d’un "bogie non agressif pour la voie qui contribue à limiter la vulnérabilité de l’infrastructure exposée aux circulations", explique le directeur Fret de l’Union internationale des chemins de fer (UIC), Hans-Günther Kersten.
A Bruxelles, lors de la conférence de clôture de ce projet européen, les responsables impliqués dans la conception d’un véhicule de fret respectueux de l’environnement, léger, peu bruyant et doté de bogies améliorés ont évoqué les tests sur bogies et l’ensemble des problématiques rencontrées au fil de leurs travaux. Cette approche globale a permis de "produire des résultats positifs", assure l’UIC par voie de communiqué. Reste désormais à traduire les acquis du projet en standards/normes.