La décision d’Yvan Lachaud, président de la communauté d’agglomération Nîmes Métropole, d’abandonner le projet de tramway suscite de vifs mécontentements au sein de la classe politique nîmoise.
"Le tramway est-ouest rejoint la réouverture du bd de Prague et la réduction des taux de la fiscalité au cimetière des promesses électorales UMP-UDI. Le coût d’une ligne de tramway est-ouest serait trop élevé, selon MM. Lachaud et Fournier. Or, 1 km de tramway coûte en investissement 14 millions d’euros environ, selon le Cerema (centre d’études sur la mobilité et l’aménagement). Soit beaucoup moins que les 18 millions d’euros/km de la ligne 1 du TCSP, sans compter la prolongation autour de l’écusson. C’est un mauvais calcul que font nos édiles", s’insurge Catherine Bernié-Boissard, conseillère municipale et communautaire à Nîmes. Et de dénoncer le coût d’exploitation du TCSP qui induit forcément "des dépenses supplémentaires de voirie".
Le Parti de Gauche de Nîmes, quant à lui, ironise : "Cette décision va faire certainement plaisir aux firmes qui fabriquent ces bus et qui les commercialisent, mais beaucoup moins aux Nîmois qui vont profiter de la pollution générée par le gazole brûlé par ces bus". "On peut supposer sans grand risque de se tromper que le coût de cette première ligne de TCSP a été d’environ 80M€, ce qui pour un parcours d’environ 4km représente un prix d’environ 20M€/km : un coût exorbitant pour une ligne de bus, d’autant que cette ligne, contrairement à sa dénomination, n’est pas en site propre sur toute sa longueur. Ne parlons pas du taux de fréquentation scandaleusement faible pour un bus de cette capacité, ni des embouteillages qu’il génère quotidiennement", souligne le parti.
Bus urbain à Nîmes. Crédits photo : jean-louis Zimmermann
PARTAGER :
Toute l'information de cette rubrique est dans : BTP Rail
Le magazine dédié exclusivement aux travaux d’infrastructures ferroviaires et de transports guidés urbains.