Les acteurs du secteur ferroviaire se sont réunis ce jour pour demander à l’Etat de mettre en place des "mesures d’urgence" afin de redynamiser le marché : des commandes de matériels roulants permettraient à l’industrie du rail de sauvegarder plusieurs milliers d’emplois.
C’est une information du quotidien Le Monde : ce jeudi 4 décembre, la Fédération des industries ferroviaires, la Fédération des industries mécaniques, Syntec-Ingénierie et le Comité stratégique de la filière ferroviaire ont donné une conférence de presse commune pour présenter une liste de propositions à destination des pouvoirs publics. Le constat que ces organisations dressent est pour le moins alarmant : "Le marché national du matériel roulant va s’écrouler dès 2016" en l’absence de réactions, sans compter que "pas moins de 10 000 à 15 000 emplois risquent de disparaître", d’après des propos rapportés par Le Monde.
Alors que faire ? La Fédération des industries ferroviaires propose 3 solutions :
- "la levée d’options sur les marchés en cours" à propos des Trains Express Régionaux (TER),
- "des prises de décisions" concernant les trains grandes lignes Intercités, qui doivent être renouvelés au vu de leur vétusté,
- "la mise en œuvre" de nouveaux projets de transports collectifs en sites propres (TCSP), particulièrement ceux relatifs aux tramways.
Si ces mesures sont instaurées, l’industrie ferroviaire estime pouvoir "passer le cap des trois années 2016 à 2018". Mais une fois cette échéance révolue, les professionnels du rail soulignent la nécessité de réformer lourdement le modèle économique du transport ferroviaire français, ce dernier accusant "des pertes, un endettement croissant et une consommation effrénée de subventions publiques", selon Louis Nègre, président de la Fédération des industries ferroviaires, interrogé par Le Monde.