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Les capacités du réseau brident l'électrification de la construction

PUBLIÉ LE 27 JUIN 2023
LA RÉDACTION
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Les capacités du réseau brident l'électrification de la construction
Crédit : Vattenfall
L’électrification gagne le secteur de la construction au Royaume-Uni, mais les capacités limitées du réseau menacent de ralentir la route vers le 0 émission. 

Le secteur de la construction au Royaume-Uni a fait des progrès significatifs dans l’électrification de ses pratiques, adoptant des conceptions, des matériaux et des machines à moindre émission de carbone. Mais avec la demande d’énergie verte qui augmente à un rythme sans précédent, l’électrification de nombreuses entreprises est suspendue depuis que l’industrie a été frappée par des retards importants lors de la tentative de connexion au réseau électrique britannique.

"Le réseau actuel ne dispose pas de capacités suffisantes pour fournir l’électricité nécessaire aux stratégies 0 émission, explique Suzanna Lashford, responsable du développement commercial chez Vattenfall, société spécialisée dans l’énergie et les infrastructures. Cela veut dire sécuriser une nouvelle connexion au réseau, ou mettre à niveau la connexion existante afin de pouvoir fournir plus d’énergie. L’une ou l’autre option place des charges supplémentaires sur le réseau électrique local, où les problèmes de capacité se posent".

Le National Grid avertit ceux qui cherchent à sécuriser de nouvelles connexions en Angleterre et au Pays de Galles qu’ils devront faire la queue derrière quelque 600 autres projets – compromettant collectivement 176 GW d’énergie – avec seulement 64 GW de capacité connectée disponible. Jonathan Brearley, directeur général d’Ofgem, a qualifié la situation de "tout simplement inacceptable" lors d’une récente conférence de presse, soulignant que 20 % de la capacité de production dans la file d’attente devront attendre 10 ans avant d’atteindre les dates de connexion proposées, tandis que 40% se sont vu proposer des dates au-delà de 2030.

En suspens

Les limitations de la capacité du réseau contrecarrent les efforts des entreprises de construction qui sont prêtes à jouer leur rôle dans la décarbonation du secteur et retardent des millions de livres d’investissements privés. Tout en freinant le secteur énergétique britannique, ce qui n’est pas compatible avec les objectifs du gouvernement britannique en matière de production d’énergie renouvelable. "Si le Royaume-Uni veut atteindre ses objectifs, des plans plus globaux doivent être lancés en vue d’améliorer la capacité et de réduire les retards. Les connexions devraient être examinées sur une base régionale afin de permettre au Royaume-Uni d’analyser où se trouve la demande et de placer la production à proximité de la demande", ajoute Suzanna Lashford. 

Face à l’indignation des entreprises britanniques, l’opérateur du système d’électricité du réseau national (ESO) a maintenant mis en œuvre des changements qui, selon lui, réduiront les délais, par exemple en facilitant la sortie des projets de la file d’attente et sans pénalité. Les nouvelles méthodes incluent également l’introduction d’un processus de connexion en deux étapes et une gestion plus stricte des files d’attente, pour aider à supprimer les projets "zombies" (ceux qui occupent de l’espace mieux utilisés par les projets qui sont prêts). Mais il faudra encore longtemps avant que les résultats de ces changements ne se concrétisent, et de nombreux développeurs sont encore (et continueront d’être) confrontés à des retards qui se prolongeront d’une décennie.

Ceux qui ne peuvent se permettre d’attendre se tournent vers l’option partenariat avec un opérateur de réseau indépendant (IDNO) qui peut offrir une alternative. Ces entreprises réglementées par l’Ofgem travaillent aux côtés des ICP pour réserver gratuitement la capacité du réseau au nom de leurs clients et contribuent aux coûts de conception et de construction d’un réseau électrique par le biais d’un paiement de la valeur d’adoption de l’actif (AAV), ce qui peut réduire considérablement le coût total en capital du développeur.

«Les paiements AAV destinés à actualiser les dépenses en capital ne sont pas possibles via un DNO, ils sont entièrement uniques aux IDNO. Vattenfall IDNO a récemment conclu un partenariat visant à alimenter un nouveau parc alimentaire de 46 ha à Norfolk avec une connexion au réseau améliorée et une nouvelle sous-station de 132 kV qui fournira 30 MW de capacité d’importation et 50 MW d’exportation. Dans ce cas de figure, l’AAV faisait partie intégrante du financement du projet de 4,5 millions de livres sterling et de l’offre d’un retour sur investissement", mentionne Suzanna Lashford.


 
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