Le président du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF), Philippe Duron, a tenu à réagir au communiqué en date du 29 août de la Cour des Comptes diffusé suite à un contrôle de la Cour et qui n’a décelé aucune irrégularité dans les comptes de l’Agence.
"La pertinence d’une telle structure, qui permet d’affecter des recettes publiques dédiées, provenant des usagers plutôt que des contribuables- ceci sous le contrôle du Parlement en loi de finances- à des dépenses d’intervention s’échelonnant sur plusieurs années, ne fait aucun doute", rappelle Philippe Duron.
"Quant à l’autonomie d’un tel établissement, il est normal que son statut d’opérateur financier ne lui donne pas la latitude de décider à la place du gouvernement des projets d’infrastructures que celui-ci retient et assume pleinement en lien avec ses partenaires. C’est le contraire qui serait singulier. Une telle tutelle n’empêche pas son conseil d’administration de demander des comptes et des bilans qui contribuent à la transparence des choix en matière d’infrastructures de transport", précise-t-il.
Enfin, concernant la soutenabilité financière de l’agence, Philippe Duron souligne que "les analyses de la Cour des Comptes se fondent sur un niveau de ressources annuel plafonné à 1,9 Md€, alors que ce niveau de ressources devrait être sensiblement dépassé dès 2017" et que "depuis 2015 le budget de l’AFITF ne reçoit plus aucune subvention de l’Etat. La moitié des charges à payer, en décrue depuis trois ans, résulte d’engagements pris sur le long terme, et ne doivent donc pas être assimilés à une insuffisance de paiements".
En résumé, "les moyens réduits dont dispose l’AFITF pour assurer son rôle d’opérateur financier sont plutôt la preuve de son efficacité".
Chantier de la 2è ligne du tramway de Nice. Crédit photo : BTP Magazine.