Grand Paris : le Seimat sur la ligne de départ

Deux choses étaient à retenir au sortir de l’Assemblée générale du Syndicat des entreprises internationales de matériels de travaux publics, mines et carrières, bâtiment et levage (Seimat) : d’une part, Jean-Marie Osdoit a été reconduit à la présidence de l’organisation, et d’autre part, le projet colossal de la métropole du Grand Paris semble avoir motivé les troupes.

L’Assemblée générale du Seimat a donc réélu à sa tête Jean-Marie Osdoit, par ailleurs président de Volvo Construction Equipment France, pour un 4^ème mandat. « Je veux m’inscrire dans la continuité des actions menées par le Seimat depuis plusieurs années », a réagi Jean-Marie Osdoit. « L’objectif est simple : fédérer les acteurs de notre filière, mobiliser les adhérents sur des projets porteurs, comme par exemple celui de la métropole du Grand Paris et tous les chantiers qu’il induit. »

Le Grand Paris était justement au cœur d’une conférence donnée par Chiara Corazza, directrice générale de l’Agence d’investissement du Grand Paris, en marge de l’Assemblée générale du Seimat. L’occasion pour la représentante de cette structure, créée en 1992 par la Chambre de commerce de Paris, de dresser l’historique de la métropole du Grand Paris mais également les atouts de la région Ile-de-France en termes de développement économique. Chiara Corraza est certes revenue sur le Grand Paris Express – en précisant que 3,4 milliards d’euros de contributions avaient été débloqués pour moderniser les réseaux franciliens de transports existants, et que 24,7 milliards d’investissements étaient aussi programmés pour développer ces réseaux ; cependant son analyse s’est concentrée plus largement sur toutes les retombées potentielles de ce projet-phare qui représente tout de même 50 milliards d’euros d’investissements publics, 80 milliards émanant du secteur privé, pour déboucher sur la création d’un million d’emplois et sur une croissance annuelle moyenne comprise entre 1,6 et 3,2%.

Autant de faits et de chiffres qui semblent avoir motivé les adhérents du Seimat à s’impliquer, si ce n’est déjà fait, dans les nombreux chantiers englobés dans ce vaste projet. Car quand on sait que le Grand Paris génèrera 43 millions de tonnes de déblais issus de la construction, et que les besoins se chiffreront à 6 millions de tonnes de granulats par an (pendant 15 ans !) avec un taux de recyclage montant jusqu’à 95%, nul doute que bon nombre d’entreprises de BTP et de constructeurs de matériels devraient avoir de quoi s’occuper pendant un certain temps.