Lyon-Turin : un chantier sous haute surveillance

Sur le chantier actuellement mené par Spie batignolles TPCI et Eiffage Génie Civil dans la descenderie de Saint-Martin-La-Porte (Lyon-Turin), les équipes travaux ont recours à des tirs de mines pour traverser le front houiller. Conséquences : un suivi des vibrations est obligatoire et des appareils sont mis en place afin de détecter les émanations de méthane.

En raison de la géologie complexe du chantier, les travaux nécessitent la mise en œuvre d’un soutènement optimisé par blocs compressibles appelés cintres et déformables en fonction du mouvement du terrain. Ils ont pour mission de soutenir la voûte lors des phases de tirs de mine.

Ceux-ci font d’ailleurs l’objet d’un suivi très précis des vibrations, évaluées par 3 capteurs sismiques, qui ne doivent pas excéder un certain seuil. En effet, au niveau du Hameau de La Porte, toutes les habitations sont classées « très sensibles » par le chantier. Les captations sont donc accompagnées d’un examen minutieux du front de taille par un géotechnicien après chaque tir. Une méthode qui permet d’ajuster les prochains tirs selon la géologie rencontrée.

En parallèle, une ventilation se charge d’évacuer les gaz générés par l’explosion des schistes gréseux vers l’extérieur. Là, ils sont alors brumisés avec un voile d’eau. « Nous traversons des terrains grisouteux avec émanations de méthane. Chaque partie du chantier est donc dotée de reniflards qui permettent d’ausculter les gaz et sont supervisés par une GTC (gestion technique centralisée) qui informe en temps réel les intervenants sur le chantier et dans les bureaux », indique Xavier Abad, responsable des travaux d’excavation en méthode traditionnelle pour le secteur de Saint-Martin-La-Porte chez Spie batignolles TPCI.