Le géant français de l’électricité, EDF, envisage de construire 30 à 40 EPR (réacteurs pressurisés européens) de nouvelle génération, baptisés EPR NM (pour Nouveau Modèle), à l’horizon 2050. Par contre, le projet mobilisera vraisemblablement d’autres acteurs.
D’après Les Echos, EDF ne pourra pas avoir, seul, les capacités de financement nécessaires au renouvellement du parc nucléaire français. Les 58 réacteurs qui sont actuellement en fonctionnement devraient pour la plupart voir leur durée de vie prolongée jusqu’à un total de 60 ans, par le biais du programme de grand carénage*. Malgré cela, il faudra les remplacer tôt ou tard. Dans cette optique, EDF travaille depuis un an avec le géant français du nucléaire, Areva, sur un modèle inédit d’EPR qui aura l’intérêt d’offrir la même capacité que le modèle actuel – soit 1 650 MW – tout en ayant un coût bien moins élevé.
Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, a indiqué que les choix stratégiques de l’électricien seraient opérés vers 2020, et que la construction des EPR NM débuterait aux alentours de 2030. Ainsi, vers 2050, le parc nucléaire français ne serait plus composé que d’EPR NM. D’ici là, EDF doit encore trouver des partenaires…pour trouver des financements.
*Le grand carénage consiste en un large programme industriel lancé par EDF pour prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires actuels, initialement plafonnée à 40 ans, jusqu’à 60 ans. Le coût de ce projet est estimé à 55 milliards d’euros d’ici 2025.