Le Grand Paris Express sera en grande partie sous-terrain. Cela demande donc des efforts accrus en termes d’études géotechnique. A Cachan, un puits et une galerie ont été creusés à seuls but d’étude.

Les résultats de ces reconnaissances permettront de fiabiliser le choix des méthodes constructives préconisées par les maîtres d’œuvre. Tout cela est fait avant les grands travaux de génie civil. C’est un test important car plusieurs autres gares (Châtillon-Montrouge, Bagneux et Arcueil Cachan, Saint-Maur Créteil et celle de Champigny centre) sont assises dans ces argiles.
Ces travaux sont effectués en plusieurs phases. La première a consisté à faire des sondages de reconnaissance à proximité immédiate du puits afin de fiabiliser la lithologie des terrains. Une fois les sondages de reconnaissance réalisés, et les carottes analysées, les équipes ont préparé le soutènement du puits via la technique du jet grouting. La seconde phase, c’est le terrassement du puits d’un diamètre de Ø 4 m excavé. Cela se fait au moyen d’une machine électrique afin d’éviter tout souci de gaz toxique dans un milieu confiné. Au fur et à mesure de l’excavation, les parois sont renforcées, tout d’abord par la pose de cintres métalliques puis avec un treillis métallique sur lequel est projeté du béton.
Lors de la descente, les équipes ont pratiqué des essais au vérin à plaque rigide permettant, avec des vérins de plusieurs centaines de tonnes, de mobiliser les terrains environnants en grande masse.
En fond de puits, est construite une galerie de reconnaissance horizontale qui s’inscrit uniquement dans les argiles plastiques. Elle fait 15 m de longueur. Elle a été terrassée de façon traditionnelle : abattage du terrain puis mise en place de cintres métalliques et béton projeté. Afin de valider le jet grouting, la galerie passe par une des colonnes réalisées par cette technique.