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NGE, une croissance à contre-courant

Par FP. Publié le 11 juin 2015.
NGE, une croissance à contre-courant
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Le groupe NGE reste inscrit dans une dynamique de croissance approchant les 1,5 Mds d’euros de CA en 2014 et disposant d’un carnet de commandes au 1er janvier 2015 de 1 674 M€ dont plus de 100 M€ à l’international.

Continuant à investir dans les hommes, avec plus de 300 embauches en 2014 et dans les matériels (63M€), NGE tire profit d’une stratégie payante mise en place dès 2002 sur le multi métiers et la multi compétence. Avec 7 645 salariés, un chiffre d’affaires de 1 477 M€, en croissance de 2,2 %, un résultat opérationnel de 41,3 M€ (2,8 % du CA), un taux d’endettement en repli, le groupe indépendant de BTP peut se targuer de présenter une santé d’enfer, dans un secteur des travaux publics en souffrance.

« Nous tirons profit d’une diversification métiers réussie et orchestrée dès la création du groupe en 2002, avec toujours l’objectif d’être un constructeur dans le seul secteur des TP. Je tiens à souligner que la croissance du groupe NGE repose pour moitié sur la croissance interne, même si nous avons su opérer des acquisitions stratégiques pour déployer notre panel de métiers », explique Antoine Metzger, Président du Directoire de NGE.

Car si en 2002, les terrassements et les VRD représentaient 80 % de l’activité d’une entreprise qui pesait alors 300 M€, aujourd’hui ce même secteur ne dépasse pas 40 % d’un groupe pesant près d’1,5 Mds€. Entre temps, NGE a lourdement investi dans d’autres métiers : les canalisations et réseaux (13 %), le génie civil (12%), les routes et équipements routiers (13%), la géotechnique et la sécurisation des sols (7%) et les travaux ferroviaires (18%). « Cette mutation à grande vitesse repose sur des choix stratégiques gagnants mais aussi sur l’enthousiasme de nos salariés et leur motivation à faire avancer notre projet d’entreprise. L’aboutissement de cette démarche passe aujourd’hui par l’ouverture du capital de NGE aux salariés dont l’opération menée en 2014 s’est conclue par un grand succès puisque 3 800 collaborateurs, soit 56 % des salariés, ont répondu favorablement et représentent 4,14 % du capital », détaille Joël Rousseau, Président du Conseil Stratégique de NGE.

2014 aura été aussi l’année de la montée en puissance de la division NGE Génie Civil, dont le chiffre d’affaires approche les 200 M€ et qui s’est illustrée tant sur des projets d’infrastructures de très grande envergure comme sur la LGV SEA, mais aussi sur des réalisations en génie civil industriel comme la modernisation de la station d’épuration d’Achères (80 M€), la construction de Lascaux IV (20 M€) ou encore la réhabilitation d’un pont Eiffel au Nord de Bordeaux en conception construction. Le dossier du Grand Paris est aussi un dossier clé pour le groupe NGE qui participe déjà aux premiers travaux, sur la ligne 14 au Nord et la ligne 4 au Sud de Paris. En attendant les premiers dossiers d’appels à candidatures de la ligne 15 qui devraient sortir au courant de l’été. 

Mais 2014 a été aussi marquée par l’accélération de l’internationalisation du groupe qui ne représente pour l’instant que 5 % de son CA. « Notre développement en dehors de France est cohérent avec la taille de notre groupe et ne fera pas au détriment de notre présence historique dans l’hexagone. Nous bénéficions en premier lieu de l’expertise de TSO avec 40 ans de présence au grand export. Ce savoir faire s’illustre actuellement sur deux projets européens remarquables, en premier lieu la LGV SEA avec ses 300 km de lignes nouvelles et le Crossrail à Londres. TSO vient également d’obtenir la deuxième ligne du tramway de Panama pour un montant de 27 M€ », détaille encore Antoine Metzger. 

2015 toujours bien orientée

Le groupe NGE devrait franchir cette année la barre symbolique des 1,5 Mds€, son carnet de commandes étant à la hausse en 2015, même sur les marchés publics issus des régions (658 M€ vs 621 M€ en 2014). Bien évidemment, des activités souffrent plus que d’autres comme la route ou les réseaux. Mais ses filiales de spécialités sont plutôt optimistes et voient leur volume de travaux augmenté à 647 M€ sur 2015, avec notamment TSO sur les travaux et la maintenance ferroviaire, GTS sur les travaux spéciaux, fondations et sécurisation de parois, Agilis pour les équipements routiers.

Le groupe vient aussi de créer une nouvelle filiale, NGE Concessions au capital de 50 M€, en charge de l’exploitation d’un réseau autoroutier de 174 km, d’un PPP routier pour la rocade de Tarbes, d’une DSP d’eau potable dans le Haut Bugey, d’une concession d’aménagement d’un zone industrielle de près de 50 ha à Aubagne et d’une participation dans un gestionnaire de ports à sec. « Nous sommes avant tout des développeurs et non pas des exploitants, mais nous avons mis en place l’organisation nécessaire pour assurer des montages efficaces de PPP au sens large, routier, de télécommunication haut débit, applicable également pour des projets à l’international », ajoute Joël Rousseau. Sur le sujet, sont plus particulièrement visés par le groupe NGE, le futur contournement de Strasbourg et le Canal Seine Nord.
Antoine Metzger, Président du Directoire, Joël Rousseau, Président du Conseil Stratégique du groupe NGE
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