Longtemps considérés comme porteurs de retombées économiques et sociales importantes, les transports en communs sont aujourd’hui confrontés à un essoufflement de leur modèle et à une baisse des dotations publiques. Différentes organisations tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir des bus, tramways et autres métropolitains.

Selon une dépêche AFP reprise par le quotidien Libération, la situation actuelle n’est pas favorable aux transports en commun. "Pour la première fois dans l’histoire de notre profession, nous entendons les mots "réduction de l’offre", "diminution de l’amplitude de services", alors que, jusqu’à présent, nous étions plutôt habitués à d’autres termes tels que "développement", "croissance", ou encore "amélioration"", déplore Jean-Marc Janaillac, président de l’Union des Transporteurs Publics (UTP) et PDG de Transdev. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dresse le même constat, soulignant que "l’offre commence à se dégrader dans une vingtaine d’agglomérations".

Les professionnels du secteur estiment que les collectivités territoriales, en première ligne dans les projets de transports urbains, sont obligées d’augmenter les tarifs ou de réduire l’offre quantitative voire qualitative pour combler la baisse des dotations que leur verse l’Etat et ainsi ne pas dégrader leurs budgets. Mais les organisations relatives aux transports en communs considèrent également que le modèle économique de ces derniers a atteint ses limites : d’après Jean-Marc Janaillac, le ratio recettes (la vente de titres)/dépenses des entreprises de la filière "s’établissait à 31% fin 2013. Dix ans auparavant, il était de 39%. Entre 2013 et 2014, la progression des recettes des réseaux de province n’a pas été divisée par 2, mais par 3, une situation inédite dans notre secteur ".