Alors que la France et le secteur de la construction n’ont jamais autant eu besoin de grands travaux, les « zadistes » se font de plus en plus nombreux, de même que les défenseurs du patrimoine qui font allègrement appel aux recours, empêchant ainsi le lancement ou le bon déroulement de grands chantiers à fort potentiel économique.
Ainsi le Center Parcs de Roybon en Isère, un projet de Pierre & Vacances de 320 M€, qui traîne depuis 8 ans, se heurte continuellement aux opposants écologistes au projet qui déposent recours sur recours. Dans le cas du projet de LGV Lyon-Turin, du barrage de Sivens ou de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les "zadistes" usent volontiers de la violence pour bloquer les chantiers. Récemment encore, le chantier de la Samaritaine a de nouveau été suspendu. En cause, des recours au nom de la préservation du patrimoine.
"Beaucoup de dossiers en France sont en train de devenir des points de crispation", observe Christian Leyrit, président de la Commission nationale du débat public (CNDP), une autorité administrative chargée d’organiser un dialogue en amont des déclarations d’utilité publiques, dès qu’un investissement dépasse 300 millions d’euros, précise Les Echos. Fort heureusement, "tous les chantiers ne sont pas des nids à problèmes", écrit le quotidien Les Echos. Si "les LGV sont une hérésie économique", "Nous ne constatons pas de frein et de manifestations contre la construction d’équipements publics dont l’intérêt social est évident, comme des groupes scolaires ou hôpitaux", souligne Denis Dessus, vice-président du conseil national de l’Ordre des architectes.
