Amnesty International dénonce des mesures "insuffisantes" prises par le Qatar pour humaniser les conditions de travail des travailleurs migrants oeuvrant sur les chantiers du Mondial 2022 de football.
Quatre ans après l’obtention de l’organisation de la Coupe du monde de football 2022, le Qatar n’a pas avancé en matière de protection des travailleurs migrants sur ses chantiers. Amnesty International juge que la capitale Doha "n’a pas dépassé les promesses et les projets de loi". Alors que le riche émirat s’était pourtant engagé à améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs étrangers en mai dernier, l’ONG estime que "seule une poignée de ces mesures ont été partiellement mises à l’oeuvre" et accuse le gouvernement de "traîner les pieds sur quelques uns des mesures les plus fondamentales, comme la suppression du visa de sortie et la révision du système abusif de parrainage".
Face à la mort potentielle de quelque 4 000 travailleurs migrants à l’horizon 2022, Amnesty International réclame des mesures "concrètes" ainsi qu’une "enquête indépendante sur les causes des décès des travailleurs migrants". L’ONG exhorte en outre le Qatar à annuler les frais prohibitifs pour les travailleurs voulant saisir la justice et à publier les noms des employeurs abusifs.