Si elle veut accueillir l’Exposition universelle de 2025, la France aura tout intérêt à fournir des efforts, à faire fructifier ses atouts et à travailler ses points faibles. Ce qui implique concrètement la réalisation de chantiers dans le cadre du Grand Paris mais aussi une organisation des autorités et une mobilisation de la population, selon une dépêche AFP.
La dernière fois que l’Hexagone fut l’hôte d’une Expo universelle remonte à l’année 1900. La prochaine fois qu’il pourrait y prétendre, c’est en 2025. Et pour avoir toutes ses chances d’être sélectionnée par le Bureau international des expositions (BIE), la France doit concilier ses points forts et ses handicaps, d’après un rapport parlementaire publié ce mercredi 29 octobre. Nonobstant le rayonnement culturel et les retombées commerciales qui découleraient d’un tel événement, le projet fait consensus, aussi bien dans la classe politique que dans le monde économique français.
Seulement voilà, la route est encore longue et le rapport préconise des recommandations : en premier lieu, le président de la République François Hollande doit s’investir pour que la France dépose sa candidature dès 2016, sachant que le choix du BIE interviendra en 2019 au plus tard. La population devra quant à elle faire des efforts en termes d’hospitalité, de volontariat et de pratique des langues étrangères. De plus, pour accueillir l’événement, l’Hexagone doit se doter d’infrastructures ainsi que d’une organisation dignes de ce nom : le métro automatique de la Métropole du Grand Paris et les dessertes des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy devront avoir été réalisés d’ici 2025.
On estime en effet à 50 millions le nombre de touristes qui seraient amenés à visiter la France lors de la tenue de l’Expo universelle. L’idée serait aussi de délaisser le schéma traditionnel de cette dernière, à savoir réquisitionner un lieu unique décomposé en pavillons nationaux, et proposer aux pays participants d’occuper les environs de sites célèbres mais également les gares du Grand Paris.
Pour sortir gagnante de cette bataille face à des puissances émergentes comme le Brésil, Paris devra donc prouver ses compétences organisationnelles, garantir le financement d’un tel événement, faire montre d’originalité (il faut trouver un thème et un contenu), régler ses précédents avec le BIE (la France a annulé deux Expos pour lesquelles elle s’était engagée, en 1989 et 2004) et enfin, plus atypique, calmer son "arrogance" et sa "condescendance" dont elle a la réputation à l’étranger…
