Retenue en 2012 pour être la capitale de la Culture arabe en 2015, la ville de Constantine en Algérie devait réaliser de nombreux travaux d’infrastructure qui accusent aujourd’hui un important retard.

Le gouvernement algérien a débloqué pas moins de 500 M€ pour assurer la construction de 25 nouvelles infrastructures et la restauration de 75 projets du patrimoine. Un vaste projet vérolé par de nombreux dysfonctionnements administratifs, explique Maghreb Emergent. En effet, la direction du logement et des équipements publics a refusé la délivrance des ordres de services (ODS) en raison de l’absence des plans d’exécution de certains bureaux d’études choisis à la dernière minute. Dans le cadre, par exemple, du projet du Palais des expositions de Ain El Bey, alors que l’entreprise chinoise CSCEC en charge du chantier est sur le point d’achever les travaux de cette salle de spectacle de 3 000 places, le plan d’exécution du bâtiment du bureau d’études algérien Benhamed n’a toujours pas été remis.

Autre explication, poursuit Maghreb Emergent, le retrait inexpliqué de plusieurs entreprises étrangères ayant pourtant remporté d’importants marchés tels que la rénovation du palais de la culture Malek Haddad. Et le non respect de la règlementation en vigueur qui implique la participation automatique d’architectes locaux pour ce type de projet.

Un point positif toutefois : les infrastructures de transport sont en bonne voie. Le viaduc Transrhumel doit ouvrir au public le 5 juillet prochain, le tramway reliant la station Zouaghi au centre ville a été mis en service en 2013 et son prolongement de la même station à l’aéroport Mohamed-Boudiaf/Ali-Mendjeli a été confié à un groupement mené par Alstom. Les travaux devraient durer 35 mois.