Après le déplacement vendredi dernier à Bruxelles du secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, pour s’entretenir avec le commissaire à la Concurrence Joaquin Almunia et défendre le plan de relance autoroutier, la Commission européenne se penche maintenant sur l’analyse du texte.
Le principe du plan de relance des autoroutes françaises est simple : les concessions des sociétés Vinci, Eiffage et Abertis sont prolongées de trois ans en échange de la réalisation par ces dernières de travaux d’un montant de 3,6 milliards d’euros. Cet accord conclu entre l’Etat et les concessionnaires d’autoroutes nécessite dorénavant l’autorisation de Bruxelles, qui voit Frédéric Cuvillier et sa ministre de tutelle, Ségolène Royal, s’emparer chacun leur tour du dossier.
Un dossier d’ailleurs jugé délicat car il s’agit de persuader la Commission européenne que l’Etat français ne verse pas indirectement d’aides publiques aux trois sociétés autoroutières, dont les concessions seront prorogées de trois ans en moyenne, avec un taux de retour sur investissement de 7,8% maximum. Bruxelles rendra son verdict dans deux mois.