En effet, des matières empêchant une production de biogaz efficace peuvent apparaître dans les intrants. Dans les lisiers ou fumiers, on peut identifier l’ammonium, le cuivre, le zinc, les médicaments ou les produits de désinfections comme des inhibiteurs. La moindre trace de ces substances est déjà nocive pour les bactéries dans le digesteur et donc contre-productive pour le processus de fermentation. Il est donc impérativement nécessaire de reconnaitre ces substances inhibitrices avant lincorporation des substrats dans le digesteur.
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De plus, la modification du spectre des acides sera observée avec l’addition volontaire d’inhibiteurs. On en tirera des courbes théoriques qui seront comparées aux courbes de production de gaz des substrats à l’avenir. Cette comparaison devra renseigner sur la présence ou non d’inhibiteurs dans le substrat. Grâce au nouveau processus anaérobie, les résultats seront disponibles après trois jours. Les exploitants d’installations de biométhanisation peuvent donc faire déterminer la qualité de leurs substrats de manière exacte, rapide et économique.
"Le besoin et la demande existent dans ce domaine. Cependant, il n’existe actuellement pas encore d’identification de ce genre de perturbations du process rapide et en même temps sûr ; bien que cela soit impérativement nécessaire pour éviter les arrêts intempestifs des installations de biométhanisation", explique Sabine Lampe, diplômée de biologie et responsable du projet de recherche chez Weltec Biopower. "A l’avenir, en se basant sur le procédé innovant, les exploitants d’installations de biométhanisation pourront décider plus rapidement s’ils doivent acheter l’ensilage ou le lisier proposé ou s’ils peuvent utiliser une charge définie de leur propre lisier", souligne-t-elle.