Initié par l’ex-président de région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, le Predec a pour mission de réguler et de gérer l’afflux des déchets issus des chantiers du BTP dans le cadre du Grand Paris. Pourtant voté en juin 2015, il est aujourd’hui menacé d’annulation, rapporte Les Echos.
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"La Région ne saurait poser ce type d’interdiction. C’est l’affaire de la loi. Et ce plan ne règle rien de nouveau en matière de déchets. La société du Grand Paris (SGP) y travaille d’ailleurs activement de son côté", déclare Jean-François Carenco au quotidien. "Pour la préfecture, cette interdiction augmente les risques de dépôts sauvages", ajoute une source proche du dossier.
Le problème n’est pas tant lié à la démolition de la centaine de bâtiments pour permettre la réalisation des 4 nouvelles lignes de métro. On prévoit 60 000 tonnes de déchets de béton, de bois, de fer et de plastique tous recyclables (à 95% même pour le béton). Non, le souci réside dans les quelque 43 M de tonnes de terres excavées.
Une plate-forme informatique a été mise en place par la SGP pour permettre de tracer ses déchets dont la valorisation dépend pour beaucoup de la bonne volonté des entreprises du BTP. Une bonne volonté qui pourrait être stimulée par une politique de bonus-malus développée par le ministère de l’Ecologie et qui prévoit une prime pour celles qui parviennent à un objectif de recyclage de 70% et une pénalité pour celles qui échouent, rapporte Les Echos.