La France affiche un léger retard en termes d’énergies renouvelables, celles-ci ne pesant que 20% dans la consommation d’électricité du pays. A l’horizon 2030, la proportion devra atteindre les 40%. Mais ce retard concerne essentiellement l’éolien, car le solaire et l’hydroélectricité sont en pointe.
D’après une dépêche AFP reprise par le quotidien économique La Tribune, le panorama de l’électricité renouvelable rendu public ce lundi par les gestionnaires du réseau d’électricité que sont RTE et ERDF, en collaboration avec l’Adeef (Association des distributeurs d’électricité en France) et le Syndicat des énergies renouvelables, indique que le rythme actuel du développement de l’éolien en France n’est pas encore assez élevé si l’on veut atteindre les objectifs fixés pour l’échéance 2020. Les chiffres montrent en effet que le parc éolien terrestre français disposait d’une capacité de 9 800 MW au 30 juin 2015, pour un objectif de 19 000 MW d’ici 5 ans. La lenteur de mise en place des projets ainsi que l’incertitude juridique relative au tarif de rachat bonifié (c’est-à-dire le prix auquel les producteurs vendent l’électricité à EDF) pourraient expliquer cette situation.
A contrario, l’énergie solaire a connu une forte croissance, si bien que le gouvernement, qui planchait à l’origine sur un objectif de 5 400 MW pour 2020, a augmenté le plafond à 8 000 MW. Actuellement, le parc solaire représente une capacité de 5 700 MW. De même, l’hydroélectricité affiche un score respectable, étant donné qu’elle est déjà quasiment à son niveau fixé pour dans 5 ans, à savoir 30 000 MW. En se basant sur l’ensemble de ces données, la France (hors Outre-Mer) affichait au 30 juin dernier une capacité totale de production électrique renouvelable de l’ordre de 42 600 MW, toutes énergies confondues. Entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015, cette production a assuré 19,3% de la consommation d’électricité nationale.
Enfin, si l’on reprend les capacités du parc actuel et que l’on y ajoute les projets de raccordement en attente, l’Hexagone devrait remplir à hauteur de 95,5% son objectif global en termes d’énergies renouvelables pour 2020.