Alors que la plus grande toiture végétalisée a été inaugurée le jeudi 4 avril dernier à Paris, les "toits verts" fleurissent de plus en plus dans les villes françaises.
Pratique initiée par les Etats-Unis, l’aménagement de jardins suspendus sur les toitures des immeubles consiste à concilier nature et urbanisation. Ils ont pour vocation de favoriser la biodiversité et la régulation climatique. En France, près d’un million de m² de toiture végétalisées ont été construits en 2012. Le meilleur exemple reste celui du chantier de Beaugrenelle à Paris dont le centre commercial accueille une toiture végétalisée de 7 000m² abritant nichoirs pour les oiseaux et bientôt des ruches. Ce jardin suspendu a l’avantage, en plus de protéger la biodiversité, de retenir les eaux pluviales (et ainsi de pouvoir s’autoalimenter), d’éviter l’engorgement des réseaux d’évacuation, de réduire le bruit de 15 à 20 décibels et de doubler la durée de vie de l’étanchéité des toitures. En été, il contribue à baisser la consommation énergétique de 10%, ceci, à condition que le substrat reste humide. En revanche, l’aménagement de toitures végétalisées ne rencontre que peu d’enthousiasme auprès des particuliers en raison principalement de son peu d’impact sur la facture énergétique et des prix prohibitifs pour les petites toitures. Pour y remédier, la ville de Paris vient de lancer un appel à projets consacré à la végétalisation innovante. De son côté, à la demande de l’Association des toitures végétales (Adivet) qui souhaite plus d’incitation de la part des pouvoirs publics, la région Ile-de-France a pris la décision de subventionner les toitures végétalisées à hauteur de 20 euros/m².