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Et si une compagnie minière nationale voyait (enfin) le jour ?

Par C. P.. Publié le 31 mai 2016.
Et si une compagnie minière nationale voyait (enfin) le jour ?
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A l’heure de l’économie numérique, de la mondialisation et des start-up, une jeune pousse tente de se faire une place dans le secteur des ressources minières, dominé par des mastodontes au rayonnement international : il s’agit de la société française Alliance Minière Responsable, emmenée par deux entrepreneurs d’une trentaine d’années. Leur but ? Exploiter des gisements de bauxite en Guinée Conakry. Focus.
 
C’est un sujet que nous avons déjà abordé à plusieurs reprises, sur ConstructionCayola.com comme dans Terrassements&Carrières : la mise en place d’une compagnie nationale des mines, inscrite dans la modernité et les enjeux économiques et environnementaux actuels, mais aussi capable de redonner vie au secteur minier français, jadis prospère, aujourd’hui quasi-inexistant. Parmi les partisans de la réindustrialisation de ce domaine stratégique, on peut citer l’ancien ministre de l’Economie et du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Son successeur, Emmanuel Macron, aurait décidé d’abandonner ce projet. C’était sans compter la volonté de Romain Girbal, 32 ans, et Thibault Launay, 26 ans, deux entrepreneurs qui ont fondé la société Alliance Minière Responsable (AMR) avec en ligne de mire l’exploitation de gisements de bauxite en Guinée Conakry.
 
Des « business angels » en nombre
 
Le quotidien économique Les Echos nous en apprend plus sur cette jeune pousse : ne lésinant pas sur l’audace, les deux dirigeants d’AMR ont contacté des personnalités influentes du monde économique, industriel et financier, tel que Xavier Niel (patron de Free et fondateur d’Iliad), Anne Lauvergeon (ex-patronne d’Areva, dont le nom est néanmoins aujourd’hui cité dans les enquêtes judiciaires relatives à Uramin), Edouard-Louis Dreyfus (président du groupe de transport maritime Louis Dreyfus Armateurs), Alain Mallart (fondateur des sociétés Novalliance et GFI Informatique)… Tous ont accepté de suivre AMR dans l’aventure, et la liste ne s’arrête pas là. Mais c’est incontestablement Arnaud Montebourg qui a ouvert nombre de portes à la start-up : saisissant la chance de concrétiser enfin son projet de création d’une compagnie nationale des mines, l’ex-occupant de Bercy a fait jouer son carnet d’adresses en mettant en avant son fameux « Made in France » et son patriotisme économique.
 
Un pari risqué mais stratégique
 
Dans un contexte économique mondial en proie au ralentissement, et avec des cours de matières premières qui s’effondrent, surtout dans le secteur minier, le pari d’AMR est risqué. Les banques et les investisseurs hésitent à accorder leur confiance (et leur argent) au segment des ressources minérales, que des géants internationaux se partagent d’ailleurs. Qui plus est, la Guinée est un pays politiquement instable, même si des efforts sont constatés par plusieurs organisations comme le Fonds monétaire international. Pourtant, la bauxite est une matière stratégique servant à produire l’aluminium, dont la demande planétaire ne cesse d’augmenter – la production mondiale de bauxite a presque doublé depuis le début des années 2000. En outre, son prix n’a pas chuté, a contrario de pas mal d’autres matières premières…
 
A l’heure actuelle, AMR compte 20 salariés, et a installé des bureaux à Paris et à Conakry. La start-up a réussi à lever environ 10 millions d’euros et compte bien exploiter à terme une mine de bauxite à hauteur de 10 millions de tonnes par an. Les études de faisabilité devraient être achevées cet été. La construction de la mine coûterait pour sa part entre 72 et 108 millions d’euros jusqu’à son ouverture, prévue fin 2018. Dossier à suivre.
Photo d’illustration : Installation de traitement de bauxite. © Guillaume
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