C’est une information du journal économique Challenges : Bercy aurait donc renoncé à créer la Compagnie des mines de France, ou CMF, entreprise publique voulue par Arnaud Montebourg avant son départ du gouvernement. La cause ? Les difficultés rencontrées par les deux géants français du secteur minier, Areva et Eramet. Avec comme objectif de relancer l’Hexagone dans la bataille mondiale des matières premières et des ressources minérales, la CMF devait être dotée d’un budget de 200 à 400 millions d’euros et aurait dû favoriser les missions d’exploration des sous-sols ainsi que l’approvisionnement du pays, notamment au niveau des métaux et des terres rares.
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Plusieurs acteurs du secteur minier ont été déçus de l’abandon du projet de CMF, comme certains pays africains qui espéraient un partenariat avec la France, ou encore le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). En revanche, Challenges souligne que le gouvernement planche toujours sur une évolution du Code minier, une nouvelle version qui devrait laisser certaines prérogatives à l’Etat tout en augmentant les protections, en durcissant la réglementation et en instituant davantage de concertation avec les autres acteurs. Matignon devrait trancher dans quelques temps. Et de son côté, Emmanuel Macron a malgré tout lancé une démarche baptisée « Mine responsable », qui consiste à mettre en exergue les process d’extraction les plus propres. Devrait s’en suivre la publication d’un livre blanc, pendant que des chartes d’engagement volontaire émanant d’organisations minières seront également publiées.