Très inquiète du passage de 22 à 13 régions en France au 1er janvier 2016, l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) des régions Bourgogne et Franche-Comté fait état d’un manque de visibilité qui pourrait menacer 8 200 emplois dans la filière Carrières et Matériaux de construction.
Lors de son Assemblée Générale du vendredi 16 octobre dernier, l’Unicem Bourgogne Franche-Comté a confirmé la poursuite de la baisse de l’activité depuis 2014. "Si au niveau national, nous nous trouvons tous matériaux confondus à -10 ou -11%, en Bourgogne Franche-Comté ce n’est pas brillant non plus : pour les granulats, nous sommes à -9% en Franche-Comté, à -20% en Bourgogne (et même à -23% pour les roches meubles). Le béton prêt à l’emploi se situe à -18% sur les 2 régions. Pour les carnets de commandes des Travaux Publics, nous avoisinons le 0+ en Franche-Comté ou le 0- en Bourgogne ce qui amène une forte baisse des emplois intérimaires (-22% en B et -6% en FC) et une réduction des effectifs salariés de -4%. Les indicateurs étant dans le rouge, les perspectives 2016 sont assez pessimistes", a rappelé Laurent Delafond, président de l’Unicem Bourgogne Franche-Comté.
Alors que les régions Bourgogne et Franche-Comté doivent fusionner au 1er janvier 2016 dans ce contexte incertain, "les professionnels ont absolument besoin de visibilité sur l’avenir". En ce sens, l’Unicem BFC souhaite obtenir des garanties "que les grands chantiers reprendront en 2016 et ne seront pas pénalisés par la restructuration des services de l’Etat". Parmi les chantiers en cours ou qui doivent être relancés, on citera la RCEA, le ferroviaire en Franche-Comté, une partie de la voie ferrée Paray-le-Monial -Lyon, et des travaux importants dans les lycées. La Cité de la Gastronomie fera également partie des chantiers importants des deux ans à venir.