La carrière de Lessines, en Belgique, a été ouverte en 1863 et recouvre une superficie de 200-250 ha. Avec une production moyenne s’élevant à 1,5 million de tonnes par an, ce site d’extraction envisage encore de beaux projets pour exploiter les quelques 250 millions de tonnes de matériaux restantes.
La concession de la carrière de Lessines est partagée entre la société CUP (Carrières Unies de Porphyre) d’un côté, et Holcim Granulats de l’autre. CUP, qui appartient à Eurovia (filiale du groupe Vinci) depuis son rachat en 2006, emploie environ 80 collaborateurs sur le site pour la production de porphyre. Le porphyre, une roche magmatique dure et abrasive, permet de concevoir le ballaste nécessaire aux lignes ferroviaires – notamment les Lignes à Grande Vitesse (LGV) – mais aussi aux autoroutes. La production de Lessines se destine aux marchés français, belge et hollandais, mais certains facteurs conjoncturels comme l’énorme chute de la demande aux Pays-Bas ou encore la mise en suspens de chantiers suite aux élections municipales en France, ont amené CUP à adapter le temps de travail de ses salariés et à revoir les prévisions 2015 à la baisse.
Avec un trou d’une trentaine d’hectares, la carrière de Lessines aurait encore 250 millions de tonnes de matériaux exploitables, sachant que CUP propose déjà une centaine de produits. Ce qui motive Benoît Vanolst, directeur d’exploitation, à porter un nouveau projet pour le site : l’usine actuelle serait détruite car trop ancienne, ce qui assurerait aux carriers de récupérer 30 millions de tonnes supplémentaires ; parallèlement, de nouveaux locaux serait construits plus au Sud, juste à côté d’une plateforme multimodale comprenant une voie ferrée, une autoroute et une voie navigable. L’objectif est ici de rationaliser les coûts, notamment en termes de logistique. Un projet qui, s’il voit le jour, garantirait à CUP de gagner 13 km de distance avec cette plateforme multimodale par rapport à son concurrent.