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CARRIÈRES

Les granulats à leur plus bas historique

PUBLIÉ LE 28 NOVEMBRE 2014
H.Y.
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Les granulats à leur plus bas historique

Didier Riou, président de l’Unicem (union nationale des industries de carrières et matériaux de construction), annonce une nouvelle dégradation du marché des matériaux minéraux de construction, en repli attendu de 5% en moyenne en 2014 (- 6% pour le béton prêt à l’emploi et les granulats).

Après un bon premier trimestre où elle a enregistré une hausse de 7,1% des ventes des matériaux (granulats, BPE, ciments, etc.), l’Unicem accuse une importante baisse de production sur les 3 derniers trimestres de l’année 2014. "Nous reculons de 4,5% au second trimestre, 10,1% au troisième trimestre et encore 3,9% sur les trois derniers mois de l’année", constate Didier Riou, président de l’Unicem. "Après une année 2013 en léger repli de 1,4%, l’activité 2014 recule de près de 5%." Une tendance qui ne fait malheureusement que confirmer la chute enregistrée par la production française de matériaux depuis 2007. "En six années, l’indicateur matériaux a baissé de près de 20%. Nous sommes passés d’un volume de 608 Mt en 2007 à 497 Mt en 2013", note Didier Riou.

La production de granulats est emblématique de cette crise. De 446 Mt en 2007 (son point le plus haut), elle devrait descendre à 327 Mt en 2015, soit une contraction de 27% des tonnages produits. Entre 2013 et 2014, la production passe de 366 à 344 Mt. "Ce chiffre est déjà inférieur de 12% au niveau moyen constaté sur les 25 dernières années", note le président de l’Unicem. Idem pour le BPE, dont les volumes livrés en 2014 (36,3 Mm3) sont inférieurs de près de 20% à ceux de 2007 (45,2 Mm3). Des données d’autant plus alarmantes que la conjoncture de la fin 2014 ne laisse pas espérer de reprise pour 2015. "Les données provisoires de livraisons de granulats traduisent des bas niveaux d’activité, près de 10% inférieurs à ceux de 2013. Nous sommes aujourd’hui aux niveaux historiques les plus bas de ces 15 dernières années", s’alarme Didier Riou. "Le même constat est à faire pour les livraisons de BPE où les chiffres d’octobre 2014 sont 10% inférieurs à ceux d’il y a un an."

Ces données alarmistes, renforcées par de fortes disparités régionales, sont corrélées par les résultats plus mauvais que prévus des travaux publics, travaux routiers et autres chantiers de bâtiment. "L’activité granulats a souffert du cycle électoral marqué par une forte alternance et du manque de lisibilité sur les financements : écotaxe, réforme territoriale, baisse des dotations, assèchement des recettes fiscales, etc. Les mises en chantier de logement ont aussi atteint un point bas à 300 000 unités en 2014, ce qui a impacté les livraisons de BPE", résume le président de l’Unicem. "Pour 2015 la chute devrait se poursuivre. Les derniers indicateurs de la construction neuve et les marchés conclus dans les TP sont mal orientés. Le premier semestre 2015 risque d’être très négatif par rapport à celui de 2014. Nous anticipons donc un nouveau recul de 5% pour la production de granulats et de 3% pour le BPE."

Et le président de l’Unicem réclame des mesures d’urgence. "Nous sommes à un point de rupture. En dépit d’une conjoncture très mal orientée depuis maintenant 7 ans, la filière minérale a réussi à en contenir et limiter les impacts sur l’emploi et à préserver son outil de production. Le nouveau repli d’activité prévu en 2015 risque d’être fatidique." Dans cette urgence, l’Unicem demande aux pouvoirs publics des mesures transitoires, "d’un coût nul pour l’Etat et le contribuable."

"Nous demandons le déblocage de la construction des logements "gelés" depuis les élections municipales de mars dernier, dont 20 000 en Ile de France ; l’instauration d’un bonus pour les collectivités qui investiront en 2015, à la fois dans les travaux publics et dans le bâtiment, grâce à une exonération de TVA sur les investissements supplémentaires non prévus au budget et réalisés en 2015 ; la priorité donnée, à partir du 1er janvier 2015, aux solutions constructives locales", énumère Didier Riou avant de conclure : "Seules des mesures d’urgence permettront de surmonter le point de rupture auquel les industries de la filière sont aujourd’hui confrontées, et de redynamiser la filière construction, un des moteurs majeurs de la relance de la croissance économique et donc de l’emploi en France."

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