CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Bâtiment - Gros oeuvre > L’ESTP et AgroParisTech créent une chaire d’enseignement et de recherche « Génie civil écologique »
BÂTIMENT - GROS OEUVRE

L’ESTP et AgroParisTech créent une chaire d’enseignement et de recherche « Génie civil écologique »

PUBLIÉ LE 22 JUIN 2023
LA RÉDACTION
Archiver cet article
L’ESTP et AgroParisTech créent une chaire d’enseignement et de recherche  « Génie civil écologique »
crédits photo : Elyes Boutadjine - Eikon
Les deux écoles, en partenariat avec l’Union professionnelle du génie écologique (UPGE), la Fondation ESTP, la Fondation AgroParisTech, Vinci Construction et le groupe Eiffage, créent une nouvelle chaire d’enseignement et de recherche dédiée au génie civil écologique.

Alors que le secteur de la construction doit se réinventer pour faire face aux conséquences du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité, cette alliance permettra, grâce à une vision partagée, de faire avancer les connaissances scientifiques, techniques et pratiques relatives au génie écologique. En accélérant la montée en compétences des acteurs, cette chaire a pour ambition de faciliter l’intégration de la biodiversité et de l’environnement naturel dans les projets de construction et d’aménagement de demain. 
En créant ainsi une dynamique scientifique, technologique, de pilotage et de ressources partagées, les partenaires de la chaire souhaitent contribuer à structurer une filière qui se veut être un pont entre les mondes du génie écologique et du génie civil, autour d’enjeux forts : intégrer les enjeux écologiques aux démarches de génie civil alors que celui-ci doit répondre à de nombreux défis ; penser les aménagements futurs dans le respect du fonctionnement des écosystèmes et dans un usage économe des sols ; restaurer les écosystèmes, les sols dégradés et effacer les aménagements devenus obsolètes, grâce notamment à des solutions fondées sur la nature, afin d’accompagner les territoires à s’adapter face aux effets du changement climatique ; protéger et sauvegarder la biodiversité et la multitude de services écosystémiques qu’elle prodigue.
 
Le génie civil écologique, un art de construire en accord avec son environnement

Le génie écologique a pour objet d’entretenir, de restaurer ou de réhabiliter les écosystèmes et leurs fonctions dans de nombreux cas et situations en lien ou non avec les séquences Éviter, Réduire, Compenser (ERC). Cette approche vise ainsi à favoriser la résilience de l’écosystème, à améliorer les processus écologiques et préserver la biodiversité. Quelques exemples : restauration de milieux et de leur biodiversité ; désartificialisation des sols ; réhabilitation de cours d’eau dégradés pour améliorer la qualité de l’eau et lutter contre les inondations ; intégration des projets d’aménagement dans l’écosystème grâce à la séquence "éviter, réduire, compenser". Pour répondre aux enjeux de génie écologique et de biodiversité en milieu urbain, Vinci Construction a créé Equo Vivo, sa marque entièrement dédiée à réalisation de projets d’aménagements écologiques, et dispose de Biodi(V)strict, outil d’ingénierie d’Urbalia conçu avec le lab recherche environnement Vinci ParisTech. Pour répondre aux exigences de l’intégration de l’environnement naturel dans les projets urbains, Eiffage a développé le concept des îlots de fraicheurs EcoAsis qui redonne une fonction de perméabilité et de support végétal aux sols urbains.
En parallèle, le génie civil est l’art de la construction. Il vise à bâtir des ouvrages assurant une fonction précise pour les humains sur le territoire. Bien que le génie civil et le génie écologique aient pu être jugés, longtemps, incompatibles, il est temps de les associer en faisant collaborer les professionnels des deux bords. Une telle démarche favorise une approche systémique, c’est-à-dire qui tient compte de toutes les composantes de l’écosystème que ce soit pour des processus d’aménagement du territoire ou à l’échelle d’autres projets d’aménagement. Elle implique d’intégrer les enjeux écologiques à la fonction principale attendue (transport, logement…) de l’ouvrage, et ce dès la phase de conception du projet d’aménagement.
 
Une chaire au service de la société et des besoins du secteur
  

Dans un contexte où le premier facteur d’érosion de la biodiversité (identifié dans le rapport de l’IPBES en 2019) est le changement de destination des sols et des océans, la prise de conscience doit être globale. Alors que la Loi Climat et Résilience a fixé un objectif de Zéro Artificialisation Nette à 2050, l’Union européenne prépare actuellement un projet de loi "Restoration Law" qui obligerait les États membres à travailler à la restauration des milieux naturels également à l’horizon 2050. Cependant, en travaillant pour et avec le vivant, le génie civil écologique exige des compétences spécifiques de l’ensemble de ses intervenants, en particulier pendant les phases de conception et de chantier. La maîtrise d’œuvre est en effet déterminante pour assurer le lien entre la conception du projet, la bonne réalisation des travaux et l’atteinte des objectifs écologiques visés. Or, il existe dans ce domaine un important déficit de compétences, lié à l’absence de formations initiales spécifiques et de vision commune sur ce métier. C’est dans ce contexte que l’ESTP et AgroParisTech, deux écoles majeures de la formation d’ingénieurs aux métiers de la construction d’une part, des sciences du vivant et de l’environnement d’autre part, fers de lance des transitions, ont décidé avec l’UPGE de créer, pour une durée de quatre ans, une chaire dédiée au génie écologique, en partenariat avec Vinci Construction et le groupe Eiffage. Les travaux de la chaire porteront sur trois piliers :  l’enseignement, avec la création de dispositifs de formation dédiés aux thématiques du génie civil écologique (parcours, projets pédagogiques) ; la recherche et l’innovation, avec la mise en place et le financement de programmes collaboratifs de recherche et de thèses pour répondre aux besoins de la filière (biodiversité, cycle de l’eau, zones de vie, fonctionnalités du sol, matériaux, écoconception, sobriété des ressources, neutralité carbone, îlots de chaleur) ; la valorisation des métiers et des produits de la filière pour renforcer son attractivité au travers d’actions et d’événements communs de communication, de démonstrateurs ou d’équipements innovants à visée pédagogique et de recherche appliquée.
 
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
L'ESTP en transition
L'ESTP en transition
Le train usine BOA serpente en zone hyper dense
Le train usine BOA serpente en zone hyper dense
BTP : une féminisation encore embryonnaire
BTP : une féminisation encore embryonnaire
L’ESTP inaugure son campus à Orléans
L’ESTP inaugure son campus à Orléans
Tous les articles Bâtiment - Gros oeuvre
L'essentiel de l'actualité de la construction
Ne manquez rien de l'actualité de la construction !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS