Une table ronde sur l’urbanisme durable a également permis de revenir sur la ville de demain, et d’apporter des solutions concrètes pour construire durablement. Les échanges avec Frédéric Willemin, directeur de l’ingénierie environnementale de la Société du Grand Paris, François-Michel Lambert, président de l’Institut de l’économie circulaire, Michel André, président de Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction et Jacques Roudier, président du Projet National Recybéton, ont permis de dégager un consensus : un tel projet doit être pensé à un niveau global.
PUBLICITÉ
Jacques Roudier a présenté le PN Recybeton et a insisté sur la nécessité de faire évoluer la norme pour aller vers plus de bétons recyclés. Michel André a rappelé l’importance de la commande publique, en plaidant pour une commande publique responsable prenant en compte des critères environnementaux. François-Michel Lambert a souligné que « la réglementation est en train de changer et il s’ouvre au sein du gouvernement une réflexion sur les Green Deals ».
Frédéric Willemin a présenté le projet du Grand Paris et affirmé que, « avant d’être utilisateur de matériaux de construction, le Grand Paris va être producteur de matériaux pour l’ensemble des lignes à construire. Une centaine de bâtiments est à déconstruire, ce qui représente 60 000 tonnes de matériaux de déconstruction sur l’ensemble des lignes à construire ». L’objectif de recyclage des bétons non-pollués du Grand Paris s’élève à 95% et l’objectif de valorisation des déblais est de 70%. « Des objectifs très ambitieux, d’autant plus qu’il faudra aussi évacuer quelques 43 millions de tonnes de déblais ».
En conclusion, la filière béton suggère, pour aller encore plus loin, de « faire savoir ce qu’on fait très bien auprès du grand-public et des politiques » (Michel André). Jacques Roudier a ajouté : « il faut faire évoluer les normes pour intégrer davantage les bétons de déconstruction dans la fabrication des bétons ». « La société du Grand Paris considère que la filière béton a une grande capacité d’innovation. Il formule le vœu que le Grand Paris soit l’occasion pour la filière d’un grand remue-méninge, à l’instar de ce qu’elle a déjà fait avec Recybéton ! », a terminé Frédéric Willemin.