Suite à la volonté affichée d’Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, d’assouplir le régime de l’auto-entrepreneur, la Fédération Française du Bâtiment se dresse contre une décision "difficilement compréhensible" qui "cherche à détricoter la loi Pinel de 2014".
Cette dernière avait commencé à "rééquilibrer les obligations auxquelles sont soumis les artisans et les auto-entrepreneurs", rappelle la FFB. Alors que la reprise se profile, la Fédération pointe du doigt un "mauvais signal pour la confiance des artisans et des petites entreprises". Les nouvelles mesures qu’envisage Bercy dans le cadre du projet de loi NOE (suppression du stage de préinstallation pour les auto-entrepreneurs et augmentation des seuils de chiffre d’affaires) n’auront pour conséquences que "l’augmentation de la concurrence déloyale, le développement du travail illégal et, au final, une augmentation du chômage contraire aux objectifs annoncés".
La FFB exhorte donc les pouvoirs publics de stopper ces projets de réformes "qui affaibliraient l’artisanat du bâtiment et sa contribution à la croissance".
Hervé Novelli, Secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, lors de la conférence sur le statut d'auto-entrepreneur. Crédit photo : priceminister