En premier lieu, la FFB considère qu’il y a une amélioration du contexte institutionnel, déjà palpable fin 2015 avec quelques mesures-phares, comme le Plan d’investissement en faveur du logement (ou PIL) lancé en mars 2013 et qui commence à porter ses fruits, mais aussi le Plan de relance du bâtiment acté en août 2014 ainsi que le projet de loi en faveur de la transition énergétique. La fédération souligne également l’intérêt du Plan de relance de l’investissement amorcé le 8 avril de cette année.
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Reprise de la construction de logements neufs
Ce qui nous amène aux perspectives 2016-2017 : la FFB estime qu’il y aura une reprise de la construction de logements neufs au tournant 2015-2016, avec en complément l’espoir d’un léger raffermissement du non-résidentiel neuf en 2016 (hors commandes publiques et commerces). En revanche, le marché de l’amélioration-entretien ne laisse entrevoir que des perspectives limitées. Au final, il devrait donc y avoir un redressement probable de la production du bâtiment courant 2016, mais avec un « effet retard » sur l’emploi, qui ne se concrétisera qu’en 2017.
Des interrogations demeurent malgré tout : d’une façon générale, la reprise économique sera-t-elle vraiment au rendez-vous, surtout suite aux attentats du 13 novembre ? La confiance va-t-elle revenir, et si oui, dans quelle proportion (cycle de croissance ou au contraire stagnation de l’activité) ? De plus, la FFB s’interroge quant à l’évolution des taux d’intérêt et du coût des matières premières – pour rappel, les premiers restent toujours relativement bas tandis que les seconds s’effondrent. Les professionnels du bâtiment se demandent enfin si la mobilisation de leur filière, de leurs fournisseurs, de leurs banques et de leurs assureurs-crédit sera suffisante. Sans compter que la place occupée par la concurrence déloyale suscite encore des doutes et des risques pesant sur le marché.
2016 devrait donc être l’année de la reprise pour le bâtiment, mais une reprise qui ne se fera pas en grande fanfare.