Au premier trimestre 2015, l’artisanat du bâtiment affiche un recul de -3%, dans le prolongement de l’année 2014 qui avait achevé le 4è trimestre avec un repli de -3% également.
Cette dégradation s’explique par la chute de -6% de la construction neuve - en raison de la chute des mises en chantier (-10,5%) soit 351 000 unités en un an. De même, le nombre de dépôts de permis de construire recule de -6,6% sur 12 mois - et par la baisse, toutefois légère, de l’activité rénovation (-1%). Une note positive pourtant, les travaux de performance énergétique affichent une hausse d’activité de +0,5% après deux trimestres de repli.
Dans le secteur de l’artisanat du bâtiment, tous les corps de métiers sont affectés avec des reculs compris entre -2% et -4%. Au niveau des régions, les baisses d’activités se situent entre -1,5% et -4,5% avec un impact plus évident en région Centre, en Normandie, en Alsace, en Lorraine et en Champagne-Ardenne.
Du côté des entreprises, les conséquences de la baisse de l’activité du secteur se font sentir. Un quart des entreprises de France enregistre une diminution du chiffre d’affaires avec les collectivités locales. Les carnets de commandes ne représentent plus que 66 jours de travail en avril 2015 contre 72 un an plus tôt.
Malgré la progression des travaux de performance énergétique, la baisse des taux d’intérêts et la mise en place du plan de relance du logement, l’année 2015 ne devrait pas être l’année de la reprise dans le secteur du bâtiment.
"Le début d’année difficile que nous venons de vivre ne nous permet pas d’espérer de reprise à court terme. Nous espérons que la politique volontariste du Gouvernement confirmée par Sylvia Pinel, Carole Delga et François Rebsamen lors de notre assemblée générale portera ses fruits, notamment avec le prolongement du crédit d’impôt pour la transition énergétique et la rallonge budgétaire de 70 millions pour le budget de l’Anah. Après trois ans de baisse d’activité, nous continuons d’espérer un ralentissement de cette baisse, puisque nous tablons sur un recul de -1% pour 2015. Nous savons aussi qu’avant d’apercevoir le bout du tunnel, il y a un virage ! Nous comptons sur les incitations publiques et leur impact réel sur la demande. La TVA réduite sur tous les travaux de rénovation serait le plus sûr moyen d’y parvenir", a commenté le président de la Capeb Patrick Liébus.
