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Paris : Les Invalides « pètent les plombs »

PUBLIÉ LE 22 OCTOBRE 2014
J.T.
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Paris : Les Invalides « pètent les plombs »

Dans le cadre d’une vaste opération de rénovation des Invalides, l’entreprise ATD a été missionnée par l’opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC) pour réaliser les travaux de déplombage de la Cour d’honneur du monument historique à Paris.

En co-traitance avec l’entreprise TTEN spécialisée dans l’hydrogommage et le nettoyage de façade du patrimoine architectural, la société ATD mène actuellement un chantier de déplombage divisé en 4 grandes zones dans la Cour d’honneur des Invalides à Paris (7ème arrondissement). « Au cours d’un diagnostic de détection de matériaux dangereux réalisé par BTP Consultants, on a repéré la présence de plomb dans les peintures, les enduits, les pierres, le bois, les plafonds et les corniches internes de la Cour d’honneur », explique Guillaume Lemercier, conducteur travaux désamiantage chez ATD. « Nous avons donc été contraints de mettre les zones contaminées en confinement étanche pour pouvoir mener les travaux sans gêner les visiteurs », précise-t-il. 300 m² de plafonds et de poutres ainsi que 480 m² de murs ont été ainsi traités lors de cette première tranche.

Un chantier en conditions amiante

« Pour pouvoir intervenir sur les chantiers de déplombage, les ouvriers, déjà formés à l’exposition amiante, doivent suivre une formation de 5 jours renouvelée au bout de 6 mois puis tous les 3 ans », expose Guillaume Lemercier. Ils sont notamment formés à la reconnaissance du matériau, aux procédures de décontamination et au port des équipements de protection individuelle (EPI). Après chaque formation, une mise en pratique est imposée sur des chantiers « école » avec mise en situation des opérateurs. Avant d’intégrer le chantier de déplombage, ceux-ci doivent passer une visite médicale, obligatoire tous les ans, au cours de laquelle est pratiqué un test de spirométrie permettant de contrôler les fonctions pulmonaires et de délivrer l’aptitude au port du masque, puis une plombémie, à répéter toutes les 5 semaines, qui détermine le taux de plomb présent dans le sang. « Une fois dans les zones de confinement, nos ouvriers sont équipés de protections similaires à celles employées pour du désamiantage », indique Guillaume Lemercier. « Ils portent des combinaisons et des gants étanches, des bottes de sécurité décontaminables, et des masques complets avec cartouche TMP3. En outre, après chaque opération de déplombage, ils doivent passer dans un SAS à 3 compartiments destiné au retrait de la combinaison, au dépoussiérage, à la douche corporelle et enfin au rhabillement », détaille-t-il.

Le déplombage par l’aérogommage

« Un accord a été trouvé avec la maîtrise d’œuvre et le client afin de trouver le meilleur compromis pour enlever le plomb et respecter le support pour la restauration », poursuit Guillaume Lemercier. Sur le chantier, ATD a principalement fait appel à la technique de l’aérogommage qui a l’avantage de maîtriser l’empoussièrement et de déplomber délicatement toute sorte de matériaux sans altérer le support. « Une condition sine qua non pour un monument historique », rappelle Guillaume Lemercier. Cette technique consiste à souffler un sable très fin sur les parois du mur en pierre ou en bois à une puissance de 1 bar. « Pour les enduits, nous faisons appel à la technique du ponçage qui s’effectue à l’aide d’une bordureuse avec aspirateur. En revanche, nous ne l’utilisons par pour le bois ni la pierre car elle laisse des traces marquées sur le support », précise le responsable. Pour les retraits ponctuels, en particulier autour des moulures et dans le cadre de la mise en place d’un tunnel d’accès au public en confinement étanche, ATD a également employé une technique chimique moins coûteuse mais à utiliser avec parcimonie car agressive pour la pierre. « Chaque jour, le plomb retiré subit ensuite des tests de lixiviation qui déterminent la teneur en plomb rapportée à la masse dans les déchets. Selon le niveau de dangerosité, ils sont ensuite envoyés dans des centres d’enfouissement », conclut Guillaume Lemercier.

© ATD
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