A l’aube de l’inauguration de la Fondation Louis Vuitton, Vinci s’est associé en tant que mécène à la rétrospective Frank Gehry qui a ouvert ses portes ce jour au Centre Pompidou à Paris. Le groupe de construction a souhaité soutenir l’architecte d’un bâtiment "exceptionnel", "le plus complexe jamais réalisé par Vinci".
Dernière création de l’architecte Frank Gehry – auteur du musée Guggenheim de Bilbao – la Fondation Louis Vuitton a été récemment achevée par Vinci Construction après quatre ans de travaux. Implanté dans le Bois de Boulogne à Paris, le bâtiment sera inauguré le 20 octobre après achèvement des derniers travaux d’aménagement extérieurs et ouvrira officiellement ses portes au public le 24 octobre prochain. Constitué de 12 immenses voiles de verre, il s’inspire du Palais d’Hiver et du Palmarium (des constructions de verre construits au cœur du Jardin d’Acclimatation au 19è siècle.
Un ouvrage complexe maîtrisé
Complexe ce chantier l’a été, admet Manuel Esteves, directeur du projet chez Vinci Construction France. Le groupe, mandaté par LVMH, a du faire face à une multitude de défis techniques et technologiques au cours des 60 mois de travaux avant de livrer cet édifice, de l’avis de tous, hors du commun.
"Les études structurelles ont nécessité 1,5 million d’heures de travail, révèle Manuel Esteves, La première difficulté a été de corriger les surfaces du bâtiment de référence pour les rendre constructibles. Sur une surface de 18 500 m², on s’est retrouvés avec des salles de grande hauteur frôlant les 21 m sous plafond. Il a donc fallu redoubler de vigilance pour la sécurité des travailleurs".
"La géométrie complexe de l’ouvrage nous a obligés à repenser le système de pose des 19 000 panneaux d’habillage", poursuit Manuel Esteves. "Ceux-ci, conçus en béton fibré ultrahaute performance, ont dû être repensés pour accueillir les 3 600 verrières de 1,5 m x 3 m qui représentent 1,35 ha et un poids total de 900 tonnes".
Le recours au BIM
Vinci Construction France, en accord avec Frank Gehry, s’est largement appuyé sur des maquettes, un modèle réduit et surtout, une modélisation 3D. Digital Project, l’outil de conception 3D du bureau d’ingénierie de l’architecte emprunté au secteur de l’aéronautique – une première ! – a servi à la mise en place d’une organisation basée sur le Building Information Modeling (BIM) visant à fédérer les 5 bureaux d’études étrangers et les quelque 80 partenaires du projet autour des calculs et données.
