Sur les cinq premiers mois de 2014, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) constate une nette chute des permis et mises en chantier mais souligne une contradiction : les matériaux affichent de faibles baisses de volume voire même des hausses.
"La lecture des informations sur les permis et mises en chantier donnent le sentiment d’être au bord d’un précipice, avant une irrémédiable et brutale chute de l’activité", a ainsi débuté Jacques Chanut, président de la FFB, lors d’une conférence de presse ce mercredi 25 juin. En effet, sur les cinq premiers mois de 2014, on observe une nette baisse des autorisations (-22,2%) et des mises en chantier (-14,2%) pour le logement. Le recul est toutefois plus nuancé pour le collectif (-9,8%) et l’individuel (-18,5%). Même constat pour le non résidentiel qui voit ses permis reculer de -12,9% et ses mises en chantier chuter de -14,3%. "Au rythme actuel, l’année se terminerait sur un volume de 18 millions de m² de surface de plancher contre 20,7 millions en 2013", a annoncé Jacques Chanut.
"L’espoir pour notre secteur réside d’abord dans l’écoconditionnalité. Elle permet une différenciation commerciale pour les entreprises. Les clients, séduit par une fiscalité avantageuse, débloquent ainsi bon nombre de chantiers", explique Jacques Chanut. "Nous espérons le texte pour le 1er septembre", précise-t-il. "D’autre part, nous misons sur une démarche pédagogique de notre part pour convaincre les élus de la nécessité de maintenir les investissements", poursuit-il. "La commande publique représente 20% de nos activités. Il est donc nécessaire de la stabiliser en axant les investissements", conclut-il.
Les matériaux peu impactés
La situation inquiétante du secteur bâtiment s’accompagne néanmoins d’une contradiction. Les matériaux affichent pour leur part de faibles baisses de volume voire même des hausses pour le béton prêt à l’emploi et pour les matériaux exclusivement pour le bâtiment tels que les briques de structure. "Cette évolution positive est à mettre sur le compte principalement des microchantiers et des chantiers d’ouvrages d’art", explique Jacques Chanut.