Dans un secteur européen de la construction en baisse, les leaders du marché tirent leur épingle du jeu, révèle une étude publiée par le groupe Mazars.
Plombé par les politiques d’austérité mise en œuvre par les Etats européens, le secteur de la construction fait grise mine. Après un repli de 4,5 % de leur activité en 2012, les entreprises du secteur devraient enregistrer un nouveau recul de 2,6% en 2013, selon la Fédération de l’Industrie Européenne de la Construction (FIEC). Une tendance qui ne semble pas devoir troubler les géants européens du BTP à en croire l’étude menée par l’organisation d’audit et de conseils Mazars.
Exception faite de Strabag qui subit la chute d’activité en Europe de l’Est et en Europe Centrale, Vinci, ACS, Bouygues, Skanska, Eiffage ou encore Balfour Beatty connaissent tous une croissance de leur activité. Plusieurs facteurs viennent expliquer le dynamisme de ces entreprises malgré le climat économique. Tout d’abord, chacune d’elle a fortement internationalisé ses activités au fil des ans. De 15 % en 2007, la part d’activité moyenne, hors d’Europe, de ces sept entreprises est passée à 31 % en 2012. Dans le même temps, elles ont su maîtriser leur endettement avec une baisse moyenne de 10 %. Elles ont également continué la diversification de leurs activités vers de nouveaux secteurs (médias, téléphonie…), des concessions et des PPP, des secteurs d’activité voisins (eaux, services industriels…) et de la croissance externe. Enfin, leur niveau d’expertise technique et leur capacité d’innovation constituent un réel atout pour s’imposer sur des contrats de plus en plus complexes.